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Moussa Bougma, Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP)
Clémentine Rossier, University of Geneva, Institute of demography and Socioeconomics
A Ouagadougou, les transferts au sein des réseaux familiaux constituent un moyen omniprésent pour faire face aux difficultés de la vie, et le nombre d'enfants souhaité reste élevé. Le rôle des réseaux familiaux dans le maintien d'une fécondité élevée est cependant rarement étudié faute de données dans les enquêtes démographiques classiques. Cette étude utilise des données originales et des méthodes de régression logistique pour explorer le rôle du capital social de la famille élargie dans la formation du désir d'enfant des femmes à Ouagadougou. Les résultats montrent que les femmes appartiennent à trois types de réseaux familiaux : 1) les femmes qui appartiennent à des réseaux familiaux larges à la fois d'elle-même et de son mari et qui entretiennent un nombre modéré de relations proches avec leurs propres parents ; 2) les femmes qui appartiennent à de larges réseaux familiaux mais qui entretiennent un plus grand nombre de relations étroites avec leurs propres consanguins ; 3) les femmes célibataires n'ayant que des parents à leurs côtés et de nombreux proches avec leur famille. Les femmes des réseaux de type 2 sont plus susceptibles de vouloir des enfants supplémentaires que les femmes des réseaux de type 1, après contrôle des ressources économiques dans les réseaux. Ce résultat suggère que le soutien pratique fourni par les membres de la famille pourrait jouer un rôle, en plus du soutien économique, pour encourager une fécondité élevée à Ouagadougou.
Keywords: Urbanization and urban populations, Fertility and childbirth, Family planning and contraception, Demographic and social surveys
Presented in Session 158. Urban Demography and Segregation