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Franck Temporal, UMR CEPED Université Paris Descartes-IRD
Robin Antoine, INED
La Guyane et Mayotte, Départements et Régions d’Outre-mer (DROM) français, se caractérisent par une croissance soutenue de leur population en raison d’une fécondité élevée et de l’immigration étrangère. Cette croissance démographique conditionne des vulnérabilités économiques et sociales, touchant les étrangers, mais aussi les natifs résidant au sein de territoires en marge. Pour exemples : 53 % des ménages guyanais et 77 % des ménages mahorais vivaient sous le seuil de pauvreté national en 2017. Ces difficultés socioéconomiques s’accompagnent d’une grande précarité des conditions de logements qui constituent des indicateurs significatifs des inégalités contemporaines. Les logements dits « informels », en auto-construction, avec des matériaux de récupération souvent sans titre de propriété, constituent la seule alternative pour les ménages les plus pauvres et les migrants d’accéder au logement. A Mayotte, 60 % des logements souffrent d’un défaut de confort de base (eau, toilettes, douche, électricité, réseau d’assainissement), c’est le cas d’un logement sur cinq en Guyane. A partir de modélisations statistiques, d’analyses factorielles et de méthodes de classification des données de recensements, notre objectif est de comprendre et comparer les déterminants des conditions de logement précaires dans ces territoires, en faisant la part des facteurs socioéconomiques, familiaux et d’origine des individus.
Keywords: Migrant populations, Census data, Multiregional demography, Cross-country comparative analyses
Presented in Session 75. Social Ties, Family Reunification, and Housing Conditions among International Migrants