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Véronique Petit, Université de Paris
Nelly Robin, IRD
Cette communication a pour objectif d’analyser la première et la seconde vague de la Covid-19 au Sénégal. Le choix a été fait de se concentrer sur la période entre mi-mars 2020 et mi-mars 2021, temporalité incluant la phase de développement, puis de généralisation de l’épidémie et le pic épidémique de la première vague, puis la reprise de l’épidémie avec une ampleur morbide accrue. Notre propos est de montrer que même avec des données qui invitent à la prudence du fait de leur mode de production et de diffusion, et du niveau de l’épidémie au Sénégal, il est possible d’éclairer la dynamique spatio-temporelle de la Covid-19. Bien que la dynamique épidémique du coronavirus se caractérise par des effectifs réduits, ce qui limite certaines interprétations, l’examiner en s’appuyant sur une approche spatialisée permet de mettre en évidence des constats parfois inattendus sur le processus de diffusion de l’épidémie à partir de l’analyse des cas positifs et des cas communautaires. Les questions soulevées sur la continuité vs discontinuité de la propagation de la Covid-19 sur les territoires et leur temporalité, la diffusion en milieu urbain, et le passage de l’urbain au rural dépassent le simple exemple du Sénégal.
Keywords: COVID-19, Health and morbidity, Spatial statistics, Politics and demography