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Geraude Kaboré, Université Joseph Ki-Zerbo
Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou
Idrissa Kaboré, Institut Supérieur des Sciences de La Population(issp)
Dans plusieurs pays subsahariens d’Afrique, la fécondité prénuptiale était assez rare et presque toutes les femmes se mariaient avant l’âge de 20 ans dans les années 1960 (Hertrich & Pilon, 1997). De nos jours, la fécondité prénuptiale y est plus importante (Smith-Greenaway et al., 2021) et variable selon les pays. Selon certaines études, l'ethnicité serait la principale source de comportement différentiel en matière de fécondité avant le mariage, et cela bien plus que les facteurs socio-économiques comme l'urbanisation, l'éducation, la richesse ou la religion (Garenne et al, 2000 ; Garenne et Zwang, 2006 ; Garenne et Zwang, 2004). Avec les données de la quatrième Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSBF-MICS IV) de 2010 du Burkina Faso, une regression logistique binomiale est réalisée afin de ressortir les facteurs associés par groupe d’ethnie. Un accent particulier est mis sur la variable âge au premier rapport sexuel. Dans tous les groupes d’ethnies retenus, l’âge au premier rapport sexuel se révèle être au seuil de 1%, le facteur commun influençant la fécondité prénuptiale. Par ailleurs, le niveau d’instruction apparaît aussi comme un facteur pour les groupes 1 et 2.
Keywords: Fertility and childbirth, Culture, ethnicity, race, religion and language, Demographic and social surveys, Sexual and Reproductive Health and Rights