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Anne Lambert, Institut National d'Études Démographiques (INED)
Mariona Segu, Institut national d'études démographiques
De nombreux pays développés ont connu une baisse inquiétante de la fécondité à un niveau inférieur au seuil de remplacement. Une abondante littérature a examiné l'impact de l'emploi des femmes et de la précarité de l'emploi sur la fécondité. Toutefois, la participation des femmes au marché du travail n'est pas seulement une question de nombre d'heures travaillées par les femmes, mais aussi de quand elles travaillent. En Europe, 34% de la population active est impliquée dans au moins un type d'horaire de travail atypique (NSWS), c'est-à-dire des horaires de travail atypiques (soir, nuit, rotation) et/ou de jour (week-end). Notre article contribue à la littérature sur la relation entre l'emploi rémunéré et la fécondité en examinant comment l'emploi des femmes dans des horaires atypiques est lié au taux de natalité et à la probabilité d'avoir des enfants. Nous apportons des éléments de preuve sur le marché du travail français en exploitant les données d'un panel de 23 000 actifs. Les résultats montrent que les femmes du NSWS sont moins susceptibles d'avoir eu un enfant au cours des 3 années précédentes, alors que l'inverse est vrai pour les hommes. Cependant, l'impact négatif du NSWS est plus faible pour les femmes qui avaient déjà des enfants au début de la période. Cela suggère qu'une fois l'équilibre travail-vie trouvé, le coût d'avoir un enfant supplémentaire est plus faible.
Keywords: Fertility and childbirth, Gender, Panel studies, Human capital and labour markets
Presented in Session 18. Technology, Work and Fertility